J’ai connu l’existence de cet ouvrage au printemps dernier, lors des 20 ans de la librairie Esprit BD, et de l’événement Ici Ailleurs. A cette occasion, Les îles d’Auvergne ont été rééditées, car en rupture de stock depuis plusieurs années. Évidemment hyper intriguée par le titre, je me suis précipitée pour acheter ce volume (tirage limité à 1 000 ex.), car oui, je ne cherche même pas à savoir de quoi ça parle, du moment qu’il y a marqué Auvergne dessus, ça me va. Je n’imaginais pas une seconde ce qui m’attendait derrière cette belle et élégante couverture.
Il a fallu que je gratte un peu dans les recoins des internets, pour savoir qui se cachait vraiment derrière le nom d’Imago Sekoya. Il s’agit de Franck Watel et Paul Basselier.
Ils ont créé en 1993 (ça commence à dater… time flies) ce carnet de voyage et… Non pardon. Je recommence. Ils ont trouvé non loin de chez eux les vestiges d’une expédition, avec des carnets de notes, des plans, un crâne… tous reliés à un homme : Imago Sekoya. Cet entomologiste a participé à un vol scientifique à bord de la Balleine d’Ewent, appartenant à la compagnie Gévaudan Airlines, basée à Saugues (<3), capitale des Îles d’Auvergne. Ce sont ses notes, façon carnet de voyage, qu’ils ont regroupées dans plusieurs volumes dont le premier se déroule, précisément, dans les Îles d’Auvergne. Nous sommes en 239 a.e.m (après la montée des eaux, suite à une guerre interplanétaire entre Mars et la Terre, le niveau de la mer est monté de 1 000 m), alors que le monde est réduit à quelques lopins de terre éparpillés sur le globe, et l’humanité ressemble encore un peu à celle que l’on connaît, avec quelques évolutions tout de même. Un accident en mer, la mort d’un haut fonctionnaire… il va se passer des choses mystérieuses autour d’Imago Sekoya et je ne pourrai pas bien vous en dire plus car… je n’ai pas les manuscrits suivants. Il faut que je me procure d’urgence L’archipel ibérique, La grande île des Rocheuses et Le continent de Mars, afin de savoir comment tout cela évolue.
J’ai eu au départ un peu de mal à entrer dans cette histoire, car on fonce directement dans le vif du sujet, alors que des éléments contextuels précieux n’arrivent qu’à la fin du volume, et, surtout, je ne m’attendais pas à ce carnet de voyage si particulier. Mais au bout de quelques pages… l’incroyable se produit. L’approche en carnet de voyage, pour qui fréquente régulièrement le fameux festival Clermontois, rend ce récit de science-fiction encore plus réaliste : les petits croquis ici et là, les légendes qui semblent notées à la va-vite, le foisonnement de détails et les vrais-faux documents techniques ou articles de presse… Tout, absolument tout, y compris dans le récit qui accompagne l’édition de ce “manuscrit” par les Editions doublevébé Récup (en Haute-Loire), est fait pour que l’histoire d’Imago Sekoya tienne la route. D’ailleurs je n’aime pas écrire tout ça car j’ai l’impression de trahir un secret, d’annoncer publiquement à une assemblée d’enfants que le Père Noël n’existe pas. Je suis incroyablement admirative de l’univers que les découvreurs d’Imago Sekoya ont su créer, de ce récit, et de la qualité des éléments graphiques. Les “manuscrits” comportent des grandes cartes pliées d’un réalisme époustouflant. C’est juste magnifique. J’aimerais encadrer la carte des Îles d’Auvergne et l’accrocher chez moi, à côté de ma non moins magnifique carte IGN en relief des Monts Dômes et Monts Dore, mais il faudrait que je revoie l’intégralité de la déco de mon appart (si quelqu’un a le 06 de Stéphane Plaza, je prends). Bref. Ah et il y a aussi sur le site de l’éditeur un poster du puy de Dôme les pieds dans l’eau. Il me le faut :’(
En attendant je vais me procurer d’urgence les tomes suivants, afin de poursuivre le voyage.
Pour vous donner une idée de l’univers, le site web consacré à Imago Sekoya :
www.mars2540.com/imago/p_entomo.htm
Bon, je commente un article que je n’ai pas lu, mais cette BD est présentement sur ma table basse et je ne l’ai pas encore lu, alors pour le moment je ne veux rien savoir =) Toutefois la carte est affichée au mur de mon salon, j’adore cette représentation de l’Auvergne ! Y’a plus qu’à lire donc !
@Marie : ah cool ! :) Bonne découverte donc ! Tu me diras ce que tu en as pensé
Tu as vu qu’il était en vente à la librairie des carnets de voyage le week-end dernier ? (pas les suivants)
Je l’ai ; acheté à Clermont-Ferrand autours de 1998.
Fasciné aussi par le réalisme de cette carte qualité IGN.
Euh, bon ; on a compris le message à partir de là, Sachant que par le passé, l’Auvergne était quand même l’Eldorado Franc, source d’abondance et agricole.
Ben, lors du prochain déluge, il faudra juste lui manifester un peu de respect ; les Parisiens, on les verras prier à nos PORTES ; allobroges vaillants et ARVERNES. Terre Sainte, tout simplement. Puy de Lassolas (Rael) ; énergie top (secret).