Bagnols-les-Bains & Les chemins Francis
Le Mont Lozère
5 juillet 2018 – 15 km
Col de Finiels > Mont Lozère > Serviès
Retour au col de Finiels, comme la veille, mais cette fois-ci notre objectif du jour c’est le Mont Lozère. L’insaisissable. Ce n’est pas un sommet clairement identifiable, comme le puy de Dôme par exemple, c’est une succession de monts que nous franchissons, pour la première fois de la semaine, dans le brouillard et fouettés par des vents violents, malgré un départ sous le soleil. Je dois dire que c’est une certaine bénédiction. Les nuages qui filent, les trouées de soleil, les vastes étendues verdoyantes, confèrent à cette randonnée une ambiance extraordinaire. D’autant plus lorsque Patrick, sachant que je venais en Lozère entre autres pour ça, me signale, bras tendu, la présence de vautours un peu plus loin. Je cavale, dépasse mes collègues de rando, dépasse la table d’orientation, pour tenter de mieux voir et de saisir les rapaces qui tournoient dans le ciel tourmenté. Nous franchissons le pic de Finiels, le signal des Laubies et Patrick sort du sentier pour nous montrer quelque chose : une crotte de loup ! Elle n’est pas du jour, mais elle est là, elle atteste de la présence de la Bête sur ce territoire où les éleveurs sont nombreux. D’ailleurs, nous ne tardons pas à croiser des troupeaux de brebis… surveillés de près par leurs propriétaires qui patrouillent en 4×4 et avec (ce qui est interdit) la carabine en bandoulière. Ambiance. Ambiance toujours, un groupe de cinq vautours nous survole alors que nous sommes en train de pique-niquer. Ils n’en veulent pas à nos sandwiches évidemment, mais suivent eux aussi le troupeau de brebis de très près. Comme s’il y avait eu une sorte de faille spatio-temporelle et météorologique au sommet du Mont Lozère, la redescente se fait sous le soleil, sur un sentier outrageusement fleuri. D’ici, nous pouvons suivre des yeux, derrière nous, la ligne de crêtes tourmentées que nous avons arpentée toute la matinée. Nous arrivons à un petit village, Serviès, un cul-de-sac où on arrive via une route très étroite sur laquelle on ne se croise pas. La redescente en bus est incertaine mais victorieuse. La chaleur bienfaisante des thermes est particulièrement délicieuse après cette journée pleine d’émotion et un peu fraîche.
Lire la suite : Le roc des Laubies
↑ La crotte !
↑ On a parcouru toute la ligne de crềte
Quel plaisir de se replonger dans cette magnifique semaine de randonnées. Et tes lys Martagon sont superbes.
Valérie, une randonneuse bretonne, qui suit avec plaisir tes coups de coeur ( enfin pas toujours) culturels
@Valérie : oh super, merci de me suivre ici :) C’était vraiment une belle semaine oui et un petit groupe bien sympa ! En ce moment je rêve de retourner au spa et de me promener parmi les fleurs…