Lozère / Le roc des Laubies

Le roc des Laubies

6 juillet 2018 – 16 km

Hameau des Sagnes > roc des Laubies > hameau des Sagnes

Aujourd’hui ce n’est pas Patrick qui nous accompagne, car pris ailleurs, mais Laurent, le propriétaire de l’hôtel. On devine que ce genre de remplacement représente pour lui une aubaine, une opportunité de s’évader des obligations hôtelières et pour l’occasion, Bidou, le chien, nous accompagne. Pas sa vieille maman, qui ne pourrait pas suivre (voir rando 1). Laurent est aussi calé que Patrick en botanique donc les arrêts sont nombreux. Il s’y connaît aussi en histoires effrayantes, de disparitions plus ou moins volontaires ou de crash d’avion. C’est le dernière jour du séjour, on ne sait pas si on va repartir vivants, du coup. Depuis le hameau des Sagnes, nous gagnons une tourbière, avant de commencer l’ascension jusqu’au roc des Laubies. C’est un amas de rochers d’où la vue est splendide. C’est ici que nous pique-niquons et Laurent a prévu de quoi se faire plaisir : vin, eau-de-vie de poire, berlingots et sieste, la première de la semaine. On devine qu’il s’agit-là d’un de ses petits plaisirs et personne ne va l’en priver, bien au contraire. Pas de sieste pour moi, je préfère explorer les environs. Nous redescendons sur un sentier parsemé de lis martagon. J’en croise peu en Auvergne, c’est une plante rare et protégée. Ici, en Lozère, il semble particulièrement à son aise. Preuve que Laurent ne nous a pas raconté des histoires seulement pour nous faire peur, nous tombons sur la plaque en mémoire des victimes du crash d’avion du 13 mai 1994.

Je profite de ma dernière soirée à Bagnols-les-Bains au maximum. Après ma séance aux thermes, j’enchaîne avec une petite bière blanche en terrasse, une bière locale “Les brasseurs de la Jonte”. Puis le dernier repas nous réserve une belle surprise : l’aligot ! Et que ça file ! C’est évidemment délicieux. Tandis que les autres membres du groupe commencent à évoquer leur départ du lendemain, moi je réfléchis à optimiser cette dernière journée. Ma chance, par rapport aux autres, est d’habiter à deux heures et demie seulement donc ça me laisse largement le temps d’explorer un peu le coin. Mon choix est fait, il me fait de l’œil depuis que je suis arrivée, ce sera le château du Tournel.

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