Petites coupures à Shioguni

Tandis que le festival du court-métrage de Clermont-Ferrand commençait à peine, s’achevait le festival de la BD d’Angoulême. Quel point commun ? Et bien ce dernier a couronné du prix du polar Florent Chavouet, pour sa dernière BD « Petites coupures à Shioguni ». Et c’est quoi le rapport me direz-vous ? Roooh… Ben plusieurs ! Le premier c’est que Florent Chavouet a été clermontois pendant un temps, qu’il a également gagné le Grand prix Michelin il y a quelques années au rendez-vous du carnet de voyage de Clermont, pour son excellent « Tokyo Sanpo », et que mes amis Maïko et Tetsuya de l’association JANA (Japon Auvergne-Nippon Auvergne) ont participé aux Petites coupures. Le deuxième rapport c’est que j’ai assisté à la séance Minuit polar au festival du court-métrage et que ces deux événements, BD et courts-métrages, sont parrainés par la SNCF. Qui, pour le coup, a bon goût en la matière, il faut le reconnaître.

Le troisième rapport c’est que j’ai lu cette BD presque en intégralité entre deux séances de courts-métrages, adossée à un mur dans le hall de la Maison de la culture.

Comme je pense que vous vous foutez pas mal de toutes ces coïncidences, je vais vous parler un peu de cette BD.

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Florent Chavouet a conservé pour cette oeuvre de fiction quelques réflexes sympathiques de carnettiste de voyage, et notamment sa passion pour les plans de villes, les vues aériennes à 360° sur des pièces de maison, et les petites histoires dans la grande. Il n’a pas non plus pu  s’empêcher de saupoudrer cette sombre histoire d’une bonne dose d’humour décalé, que vous pouvez retrouver sur son blog. Évidemment l’histoire se passe au Japon, pays qu’il connaît très bien pour y avoir séjourné plusieurs fois, et c’est la raison pour laquelle il a fait appel à Maïko et Tetsuya pour quelques éléments de traduction.

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Ce polar urbain est un sombre quiproquo parti de pas grand chose et qui dégénère au fur et à mesure. Nous menons l’enquête en compagnie des policiers, qui tentent de reconstituer l’histoire grâce à des recoupements de témoignages. Une jeune fille roublarde et voleuse va provoquer la colère et le désir de vengeance d’un homme mais la situation va vite lui échapper, et mal finir. En plus il y a un tigre en liberté dans l’histoire. Un vrai, pas comme en Seine-et-Marne

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Je ne vous en dis pas plus. Cette histoire se déguste page à page et se décortique comme un bouquet de crevettes roses à la mayonnaise. Plein de petits détails rigolos à picorer ici ou là, qui ne font cependant pas oublier la qualité des dessins et le talent de coloriste de Florent Chavouet. Vous noterez également la très belle facture de cet ouvrage édité par les éditions Philippe Picquier : un bel objet !

Et pour ceux qui auraient eu l’outrecuidance de passer à côté, je vous conseille la lecture de Tokyo Sanpo et de Manabe Shima, carnets de voyage level warrior réalisés par Florent Chavouet lors de ses séjours au Japon.

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