Horizons 2017 – épisode 4/4

Pour (re)lire la première partie du vernissage, c’est par ici !

Pour (re)lire la deuxième partie du vernissage, c’est par là !

Pour (re)lire la troisième partie du vernissage, c’est par ici !

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The wind cathedral // Mark Nixon

Croix de la Perdue, Saint-Victor-la-Rivière 📍

Accès : facile, en bord de route.

Je vous fiche mon billet que ce sera l’ œuvre coup de cœur du public pour cette édition ! Mark Nixon s’est totalement approprié une croix de pierre, dédiée à une jeune femme qui, dit-on, se serait perdue et serait morte sur cette route. La croix porte un cœur sculpté. Mark Nixon lui a érigé une cathédrale des vents, rien que ça ! De l’extérieur, l’installation est colorée, vive et… mouvante ! Le vent s’engouffre dans la toile de cerf-volant et se gonfle au gré des bourrasques. Glissez-vous sous la tente afin de rejoindre la croix, protégée ainsi des éléments. A l’intérieur, le temps s’arrête. Cocon rose, protecteur, apaisant, on a envie de s’allonger et de regarder les cônes se remplir d’air, se vider, comme une respiration. A l’extérieur, la vue est somptueuse sur le massif du Sancy. Tout ici appelle au repos et à la méditation et je trouve dommage, au final, que cette œuvre soit si près de la route, même si bon, c’est pas l’A75 non plus. Pitié, tenez vos enfants et ne les laissez pas grimper sur ce fragile patchwork cousu avec amour par la maman de Mark Nixon. Et pitié, respectez les clôtures qui encadrent l’œuvre, elles ne sont pas là par hasard ! C’est évidemment une œuvre photogénique au possible, changeante au gré des vents et du ciel… photos inratables !

Mark Nixon a tenu à faire son discours intégralement en français. C’était laborieux, disons-le, mais extrêmement touchant. C’est pareil pour tous les artistes mais faites un tour sur le site de sa boîte de design… c’est beau et re-beau.

www.seeneon.com

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Été 67 // Atelier Papon (Nadège et Charles Papon)

Lac de Laspialade 📍

Accès : facile, en bord de route

En partant de Saint-Victor-la-Rivière, je me suis endormie. Il faut dire que la route était longue. J’avais laissé le soleil, quelques nuages et quand j’ai rouvert les yeux tout n’était que brume épaisse et crachin breton. J’ai cru défaillir. Cet Été 67 était l’œuvre que j’étais la plus impatiente de découvrir, elle allait être gâchée par un coup de théâtre météorologique ! Quelle poisse ! Je n’avais pas conscience alors de la chance que j’avais…

Nadège et Charles Papon sont les régionaux de l’étape. Ils sont tout jeunes, même pas 30 ans, et sont nés à quelques pas de ce lac. Leur grand-mère tenait le café. Aujourd’hui ils sont tous deux architectes et ont choisi de vivre et travailler ici, sur le territoire familial, à Saint-Genès Champespe. Fin des années 1960, un camping sauvage s’installait aux  beaux jours à côté de ce lac, qui est en fait une tourbière (ne plongez pas dedans hein !). Nadège et Charles Papon ont voulu rendre hommage à cette époque colorée avec ces tentes aux tissus pop et vintage. Lestées par des pierres, les structures de bois dérivent au gré des courants et on s’attend presque à en voir sortir quelque hippie chevelu. Ça c’est s’il avait fait un beau soleil. Mais la brume enveloppait le lac, le nimbant d’une atmosphère fantomatique, irréelle. Finalement j’ai eu de la chance. Oh que oui. J’aurais voulu voir cette installation dans de telles conditions, je n’y serais probablement jamais arrivée (à moins de camper pour de vrai à côté pendant plusieurs semaines). J’aurai plus de chance cet été de les voir par beau temps ! Mais ces triangles de couleur se mirant dans l’eau, donnant l’impression de flotter dans les airs… juste magique. J’ai aimé toutes les œuvres de cette édition 2017, vraiment, ce qui est rare, mais il s’agit là de mon coup de cœur à moi. C’est une œuvre infiniment esthétique, délicate, pleine d’une nostalgie authentique et portée par deux artistes qui ont fait le choix audacieux de vivre ici (c’est paumé hein, il faut le dire). Voilà, je suis fan. Et pour couronner le tout, les tentes s’éclairent à la nuit tombée, ce n’est pas indiqué sur le plan papier !

www.atelier-papon-architecture.com

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Transhumance // Thierry Gilotte

Compains 📍

Accès : facile, en bord de route. L’ œuvre est située sur l’exceptionnel PR “Jassy”, qui part de La Godivelle et qui est l’une des plus belles randos que j’ai faites. Relire mon article ici.

Je me suis de nouveau assoupie dans le bus, dans la brume, et quand j’ai rouvert les yeux, le soleil était revenu. Quand je vous dis que cet Été 67 était magique ! Bref. Dernière œuvre de notre parcours de vernissage, cette Transhumance est située à un endroit particulièrement splendide, très différent des paysages rencontrés ailleurs, puisqu’il s’agit du Cézallier, plus rond, plus doux, où le regard porte loin. Cette cabane de berger, toute petite, est perchée sur d’immenses roues et rappelle avec beaucoup de poésie la fragilité et la solitude des bergers. Elle ouvre le chemin herbeux splendide que j’avais tant aimé pendant la rando. Notez qu’elle aussi est doté d’un panneau solaire et qu’elle s’éclaire à la nuit tombée (pas indiqué non plus sur le plan). A deux pas, vous trouverez la chocolaterie “Les douceurs du Cézallier” (ils ont une adresse à Cournon, ça fait moins loin pour se goinfrer) qui propose notamment les fameux plateaux de fromages AOP en chocolat ainsi que des glaces artisanales, qui ont fait le bonheur de certains participants au vernissage ! Et sur notre chemin, c’était l’heure de la traite chez le fermier du coin et on aura beau dire que le convoi était essentiellement constitué de gens du cru (a priori habitués à ce type de spectacle), tout le monde était gaga devant le petit veau qui venait de naître, devant le ballet des vaches se bousculant pour entrer dans le box, ou sortant par la porte arrière, le devoir accompli. Le petit chien du couple n’aura probablement jamais reçu autant de caresses d’autant de personnes différentes en un seul jour, il était béat de bonheur !

http://base.ddab.org/thierry-gilotte

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Voilà… si vous avez bien compté je ne vous ai montré que 9 œuvres sur les 10. C’est normal, il en manque une au Mont-Dore, l’artiste ayant rencontré quelques soucis logistiques (il est basé en Asie). Elle devrait être installée prochainement, début juillet.

Il ne vous reste plus qu’à enfiler vos pompes de rando et aller voir ça de vos propres yeux !

Un grand merci à toute l’équipe de l’office de tourisme du Sancy, et en particulier à Magalie Vassenet, pour nous offrir chaque année un événement aussi remarquable, et un vernissage aux petits oignons !

Tous les détails sur les œuvres et artistes sur www.horizons-sancy.com

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