J’appréhendais un peu d’enchaîner sur une autre rando de près de 15 km après celle de la veille (relire mon article sur la Rando de la pierre) mais c’est passé crème. Au programme de cette rando gastro de la Volvic Volcanic Experience ? Marcher, manger, marcher, re-manger et ainsi de suite jusqu’à épuisement des stocks et des participants.
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Le départ a été donné en plein centre Volvic, devant l’église où se tenait un joli petit marché de producteurs (et un manège vintage à « propulsion parentale » (ahah, ça faisait moins les malins)), par l’inénarrable Damien Poulet, guide accompagnateur dont je vous avais déjà vanté les mérites lors de mon baptême de raquettes l’hiver dernier (relire mon article). Il a ouvert le chemin (en VTT, feignasse) tout au long de la randonnée, garantissant que personne ne se fourvoie (genre comme la veille, où on s’est un peu perdus) et profite bien de tous les arrêts gourmands.
L’apéro, il a fallu le mériter, en se tapant d’entrée de jeu le chemin de croix jusqu’à la statue de Notre-Dame. Une entrée en matière un peu raide pour moi qui suis un diesel et qui ne me sens à l’aise qu’au bout de 10 km (j’exagère à peine). Le stand apéro-entrée nous attendait en contrebas du château de Tournoël (pour ceux que ça intéresse, je l’avais visité il y a quelques années, je recommande vivement ! relire ici) mais je n’ai pas touché au vin (pourtant un bon Côtes-d’Auvergne) de peur de rouler dans le premier fossé au redémarrage. En revanche j’ai avalé mes trois tranches de pounti de bon cœur, parce que le pounti, c’est bon et j’en mange rarement. Et en profitant de la vue sur Volvic, c’est encore plus savoureux.
Le bout de chemin qui nous a menés au plat principal n’a pas été de tout repos, en plein soleil (un cagnard estival) et en côte. Je me suis longuement félicitée d’avoir résisté au rosé. L’arrivée à Viallard s’est littéralement faite en fanfare et je me suis vue remettre une grosse gamelle de bœuf en daube (délicieux), du pain artisanal (dément) et une grosse patate (que je n’ai pas mangée, je pense toujours au fossé qui n’attend que ma chute). Rebelote on m’a proposé du pinard. C’est toujours un grand n.o.n. Vu les effets de celui-ci sur Damien, qui a envoyé chanson sur chanson pour faire participer les convives, je me dis que j’ai vraiment bien fait de ne pas en prendre.
J’ai pas trop traîné à table, par peur du redémarrage, tout ça, et puis surtout, il restait encore deux arrêts-miam à enquiller. Mais avant, au-dessus de Viallard, j’ai découvert une nouvelle sculpture de Thierry Courtadon ! Ça faisait un moment que je voulais la voir celle-là, le fameux puzzle. Je n’ai pas été déçue, l’oeuvre est splendide et installée dans un endroit où la vue est dingue. Next stop : saint-nectaire fondu sur pain artisanal. On m’a ENCORE proposé du vin. Je ne sais pas si certaines personnes en ont pris à chaque arrêt, mais j’aimerais savoir, le cas échéant, si elles sont rentrées vivantes à Volvic.
Le dessert n’était qu’à quelques centaines de mètres et ô miracle, on m’a proposé un café au lieu du vin, pour accompagner ma pompe aux pommes. J’ai dit non au café, fait trop chaud bordel, mais j’ai éclusé de la Volvic (entre ce jour-là et la veille, j’ai dû ingurgiter l’équivalent de ma conso décennale de Volvic (j’achète pas de bouteilles, ambiance zéro déchet (ou presque))). La pompe aux pommes était servie dans le local du four à pain ayant servi à confectionner celui qui nous a été proposé au cours de la journée. En tout cas, si tout est était absolument délicieux, on ne peut pas dire que cette rando gastro aura été très diététique! M’enfin peu importe, on s’est donné bonne conscience en marchant, pensant éliminer nos agapes au fur et à mesure (en vrai : non (ça marche pas comme ça)).
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J’ai beaucoup aimé la dernière partie de la rando, très forestière. Au fil de la journée, le groupe de randonneurs s’est étiré largement (et puis le vin, tout ça, les gens roulés dans les fossés) donc j’étais seule comme un panda dans ce sous-bois fleuri, sur cette jolie sente où le cri du coucou rythmait mes pas. Pour le coup je pense avoir randonné “en pleine conscience”, comme on dit maintenant, ce qui n’est pas si fréquent chez moi. J’étais presque déçue d’arriver à destination tant j’aurais aimé continuer sur ce chemin (un diesel, j’te dis (mais écolo, qui carbure au bio)). Un dernier coucou à Damien, qui guettait les randonneurs sur la ligne d’arrivée, avant de redescendre en centre-ville. Merci Damien pour ton super balisage (j’ai conservé le panneau et le ruban dont tu t’es astucieusement débarrassé dans mes mains sur la ligne de départ, merci bien hein) et pour ta bonne humeur !
A Volvic, j’ai sauté sur l’occasion pour rendre visite à Happy Plantes, où j’ai refait le plein de mon petit mélange personnel, ayant apporté ma recette secrète (souviens-toi, mon atelier de création de tisane, relire ici). J’ai croisé Amaya les bras chargés de plantes fraîchement cueillies avant de repartir vers ma capitale.
Pour une première édition, cette VVX aura été un vrai succès, facilité il faut le dire par une météo hallucinante qui aura permis, je l’espère, à certains participants d’envisager un nouveau séjour auvergnat (on a notamment croisé sur la Rando de la pierre des Parisiens qui étaient enchantés, sans compter les trailers qui venaient d’un peu partout). Il y avait beaucoup de choses sur ces trois jours, peut-être un peu trop ? Je n’ai pas trouvé le courage de remonter pour le concert de Cocoon dans le cratère de la Nugère, et puis je n’ai pas testé la slackline ni le quadbike. Et la lave émaillée ? Bref, il fallait faire des choix cornéliens mais ça ne m’empêche pas d’attendre avec impatience la deuxième édition l’an prochain ! See you next year!
C’est décidé. L’an prochain, j’en serai !
@abcdelphine : cool ! :)